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Peinture : Goho Pierre-Antoine, Je ne peux pas me retenir de peindre…

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Si Goho Pierre-Antoine demeure traditionnel en ce qu’il croit à l’exigence d’un terroir où s’enracine le langage pictural sous un angle compréhensif, et qu’il se situe ainsi aux antipodes d’un Kandinsky ou d’un Kazimir Malevich, il aspire au statut de révolutionnaire en ce sens qu’il prend parti pour une figuration propre à sa fibre artistique. Une traçabilité  de s’imposer une productivité soutenue, dite contemporaine.

Artiste multicarte, nomade de la peinture, ce médecin des toiles, sait rendre d’une intelligibilité l’esprit critique du tout monde, en faisant hurler sur  divers supports l’émotion des pigments.

L’élégance de son talent pictural demeure un des véritables porte-parole qui a toujours su joindre l’expressivité à l’esthétique. Pierre Antoine Goho sait balader son imagination artistique partout où il peut puiser une inspiration créatrice.

Comme il le souligne lui-même: « Toute œuvre, quelle que soit sa distinction sur les valeurs esthétiques, conçue par un fécondateur, doit dégager une poétique admirable et surmonter les contraintes qui lui sont étiquetéesau fin de lui décerner un vibrant témoignage sur l’origine de sa fécondité créatrice.

Ces dernières, en parfaite collaboration avec cette essence spirituelle du sensorial, secoue davantage tout aspect d’ordre académique, s’exclament avec hardiesse dans toutes les directions à la demande d’un nouvel éclairage à la déontologie des codes de fonctionnalité artistique ».

Je suis  Pierre Antoine Goho de nationalité  Ivoirienne. Je vis aux Etats-Unis,  précisément dans le Maryland où je travaille depuis 1991 comme employé de banque.

Je peins depuis l’enfance. Après le bac, j’ai voulu faire l’école des Beaux-Arts mais vu l’opposition ferme de mes parents, j’y ai renoncé pour des études en finances et comptabilité à l’INSET d’Abidjan.

J’ai exposé mes œuvres pour la première fois en 2000  à mon domicile où  j’ai invité quelques amis à les voir. Une vingtaine de personnes étaient présentes et ont pu apprécier mes créations. Après cette première ouverture au monde extérieur au mien, j’ai décidé de me faire connaitre du grand public.

Les débuts n’ont pas été faciles car les galeries de la place ne voulaient pas me donner la chance d’exposer. Face à cette situation j’ai dû forcer le destin par ma témérité, ma curiosité et ma détermination. J’ai beaucoup été curieux dans mon approche à me faire accepter par les galeries de la place.

J’ai appris comme tout le monde à peindre les bordures des toiles, à les encadrer, et côtoyer les artistes peintres qui sont déjà connus ici ou dans les pays que j’ai visités soit pour exposer, soit pour le plaisir et apprendre quelques techniques.  J’ai également appris des techniques de peinture à l’Université de Maryland.

J’ai senti le besoin de quitter les Etats-Unis pour un moment pour aller voir ailleurs. Je suis allé en Ethiopie ou j’ai enseigné l’art dans une école privée. J’y ai fait cinq (5) expositions personnelles et une exposition que j’ai organisée pour mes étudiants.

J’ai aussi exposé au Kenya, aux Etats-Unis, en Thaïlande, aux Émirats Arabes Unies et en Côte d’Ivoire à la galerie Houkami en 2008. J’y expose chaque fois que je vais en Côte d’ivoire. Je voudrais profiter pour dire un grand  merci à Thierry Dia responsable de cette galerie pour l’opportunité qu’il m’a offerte de montrer à mes parents, mes frères et sœurs Ivoiriens quelques-unes de mes œuvres.

Je ne chôme plus dans le domaine artistique au Maryland, à Washington DC et en Virginie.  D’ailleurs, je suis invité maintenant à participer à des expositions collectives et individuelles. J’ai même crée avec des amis artistes la critique d’art mensuelle. C’est une plateforme où nous montrons à notre audience, nos dernières créations. L’assistance est autorisée à poser des questions sur nos source d’inspirations, les choix des couleurs et apporter des critiques positives sur les œuvres présentées par les artistes.

 Je m’inspire de mes voyages, des couleurs des vêtements, des causeries et des événements dans le monde. Je peux  peindre les moines que j’ai vus en Thaïlande, les Masai rencontrés au Kenya ou carrément m’inspirer des couleurs de nos pagnes Kita. Je fais de l’abstrait également. Je ne fais pas de peinture africaine. Je dirai que mon style est de ne pas avoir de style. De nombreuses personnes disent qu’elles voient mon écriture dans mes toiles quand bien même je peins quelque chose de différent chaque fois.

Je dirai que je suis conditionné par la peinture. Je crois que c’est une bonne drogue pour moi parce qu’après une longue journée à la banque, la peinture me détend et me calme les nerfs. Je ne vois que de l’art, la beauté et l’amour autour de moi. Je peins pratiquement tous les jours. Je mets des toiles dans mes affaires quand je pars en voyage. Je ne peux pas me retenir de peindre. Je ne sais pas combien de tableaux j’ai chez moi ou dans le monde.

Quelques-unes de mes peintures peuvent être vues sur ma page sur Facebook : Gohoart

 

Désiré Amani


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