La force de l’imagination dans le processus de créativité aspire à une abondance harmonieuse, qu’on pourrait penser à une histoire d’amour.
Notre entité, regroupant cette trinité du corps, de l’esprit et du sang se polariseront dans un tout en guise d’une grande solidification homogène.
En tant qu’activité humaine, l’imagination envisagée tant du point de vue de sa productivité que de celui de sa perception vis-à-vis du tout monde est un objet d’étude aux diverses façades.
Dans cette perspective, l’élan à la création tient d’une triple volonté, celle d’être soi, de changer la vie et de transformer le monde. La liberté dite de cette expression créative enchaîne des mutations qui modifient la cartographie de ce qui est pensable, imaginable, saisissable, de ce qui est nommable, descriptible, qualifiable et perceptible, visible, discernable donc de ce qui est possible.
L’imagination, fécondée par l’inspiration, pourrait être comparée à une femme enceinte dont le coeur participe à la mise en forme d’un nouvel être à partir d’un germe originellement extérieur.
La combinaison de ces informations dont celle externe du germe et celle interne de la femme façonnées par la gestation convergent vers la production d’un nouvel être absolument nouveau qui renouvelle par sa naissance l’ensemble entier des êtres.
L’imagination serait semblable à la gent féminine. Elle façonne et développe les substances constitutives qu’on lui fournit. La création s’adosse toujours sur un existant. Puissance formatrice, la pensée nous invite à la profession de créer et l’imagination donne forme à la matière (l’homme et la femme).
La création demeure une certaine capacité humaine à partir de notre intérieur vers l’extérieur. Dans une autre déclinaison, elle peut être une habilité, un code des pouvoirs sensoriels vers une visibilité immatérielle. Une habileté récompensée de notre « moi », une compétence de ce (trinôme) corps, de notre esprit sous une influence performative de notre sang. Un talent à produire des pensées, sous des formes novatrices débouchant de singularité sur une mentalité utile.
Psychologiquement, elle puise sa nourriture en présence de deux cycles consécutifs, alternatifs de fonctionnement: une production massive d’informations d’idées utiles pour le sujet convoité et une réincarnation de ce matériau en un processus capable de modifier le réel en action performative, extériorisée.
Les voies parallèles de la pensée et celles de la création artistiques sont indissociables quelque soit le domaine dans lequel elles sont mises en évidence. La naissance de la création s’accorde comme les couleurs matières de premier degré communément appelées « couleurs matières primaires » et celles dites matières binaires ou secondaires.
Elle engage deux principes indissociables basés sur le féminin et le masculin depuis l’origine de la création.
Désiré Amani